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Claude Monet (стр. 3 из 3)

Les séries

On ne saurait attacher trop d'attention à ce travail par séries dans la production de la maturité de Claude Monet. D'une série à l'autre, une progression apparaît à la fois dans le principe (un schéma de composition de plus en plus uniforme à l'intérieur de chaque série) et dans le choix du sujet : aux motifs naturels (peupliers, meules), insignifiants et interchangeables que lui fournissent les environs de Giverny, succède celui d'une architecture sacrée, unique, illustre et immuable, la façade de la cathédrale de Rouen. En entreprenant ces séries, puis en les sacralisant en quelque sorte par le choix d'une cathédrale célèbre, Monet confère une dignité supérieure au principe impressionniste fondamental : : l'analyse des variations de la lumière n'est pas seulement bonne pour représenter des promeneurs à la campagne ou des pêcheurs au bord de l'eau. Par une démarche qui annonce celle des peintres philosophes comme Kandinsky ou Malévitch, une intention théorique, presque éthique, prend ici le pas sur l'exécution. Plus encore que celle des Meules, la série des Cathédrales, puis celle, en très grand format, des Nymphéas constituent un fait pictural nouveau : ce sont des œuvres où l'intention passe avant le souci de la représentation. Un peu avant 1900, et jusqu'à la fin de sa vie, Monet s'attache en effet à prendre comme seul motif le bassin aux nymphéas de son jardin de Giverny. Dans une souveraine indifférence au sujet, les variations sur le thème du plan d'eau portent jusqu'aux extrêmes limites de ses conséquences la «manière impressionniste». Cette prodigieuse série de Nymphéas , commencée en 1916 et achevée l'année même de la mort du peintre, est un don à l'État. En 1927, les huit grandes compositions sont installées à l'Orangerie des Tuileries. Les grands Nymphéas peuvent être aujourd'hui regardés comme l'une des plus étonnantes représentations picturales du «flux incessant des idées songeuses, sauvages, non retenues et à vrai dire non pensables» (Francis Ponge).

Les travaux de Monet

Claude MONET fut un artiste professionnel : non seulement il n'a jamais eu d'autre source de revenus que la peinture mais il a interprété sa vie entière en peinture. Elève au collège du Havre il vend autour de lui des caricatures de ses professeurs et des notables de la ville. Puis du bonheur de la vie familiale au drame de la mort de sa femme Camille, tout devient sujet. Il semble qu'il lui est impossible d'exprimer autrement ses émotions que sous la forme d'une oeuvre d'art. Et quel Art !

Il aborde très vite (dès 1864) son modèle principal, l'extérieur et il y est encouragé par Eugène Boudin.

"Le Déjeuner sur l'Herbe" (130 x 181 cm) est son premier chef d'oeuvre. Du "Déjeuner sur l'herbe" de Manet qui avait fait scandale au Salon en 1863, Monet reprend le thème et la façon.

Il travaille en atelier d'après des croquis faits dans la nature.

Claude Monet
"Je ne pense qu'à mon tableau, et si je savais le manquer, je crois que j'en deviendrais fou."

Claude Monet

A cette époque Monet qui a épousé Camille et vit à Paris revient souvent au Havre près de sa famille. Il commence à être connu et se met ainsi à l'abri des critiques parisiens qui entretiennent sa rivalité avec Manet. "Plus je vais plus je regrette le peu que je sais. C'est cela qui me gêne le plus, c'est certain."

Claude Monet

Claude Monet
Claude et Camille MONET ont maintenant un fils : Jean. Lorsque l'hiver arrive la petite famille s'installe à Etretat. Là, Claude Monet peint la mer mais aussi la campagne de l'arrière pays normand.
"Je vais dans la campagne qui est si belle ici, que je trouve peut-être plus agréable encore l'hiver que l'été."

Claude Monet

Claude Monet
Monet est rentré à Paris mais la guerre menace. Comme beaucoup de ses amis peintres il s'exile alors d'abord à Londres puis en Hollande où il fera l'acquisition de ses premières estampes japonaises. Lorsqu'ils rentrent en France Monet et les siens s'installent à Paris. En janvier 1872 ils déménagent à Argenteuil. Dès les premiers beaux jours Monet réalise ce portrait qui représente sans doute Camille.
Monet avait d'abord appelé ce tableau représentant le port du Havre au petit matin "Marine". Mais comme Edmond Renoir réclamait un titre plus précis pour l'inscrire au catalogue de l'exposition de 1874 chez le photographe Nadar, Claude Monet lui répondit : "Mettez donc Impression, soleil levant".Le tableau déchaina la critique et donna son nom au mouvement. L'impressionnisme était né.
Claude Monet
C'est le 2 janvier 1872 que Claude MONET pend la crémaillère à Argenteuil. A cette époque cette actuelle banlieue parisienne est encore une petite ville de 8000 habitants entourée de champs. "Les coquelicots à Argenteuil", exposé avec "Impression, soleil levant" à l'exposition de 1874 chez le photographe
Claude Monet
A Argenteuil, Claude MONET nous livre son plaisir d'être tout simplement dans la nature. De simples champs et quelques arbres sont le cadre de personnages qui flânent.
Claude Monet
A Argenteuil Claude MONET va retrouver un thème qui lui est cher : les bateaux.
Claude Monet
La présence du pont crée un contraste de lumières dans les reflets qui n'est pas sans rappeller celui que Claude MONET recréera volontairement à Giverny par le Pont Japonnais.
Claude Monet
Claude MONET s'installe à Vétheuil au mois d'août 1878. Son travail est entravé par le climat épouvantable de cet été 78 et de l'hiver très rude 1878-79. Après les difficultés financières et le drame de la mort de Camille, Claude MONET remonte la pente au printemps 1880. Cette vision bucolique d'une nature en pleine floraison en est le témoin.
Claude Monet
Monet possédait un bateau et traversait souvent la Seine pour peindre Vétheuil depuis le village de Lavacourt sur la rive opposée. Il a même loué une chambre à Lavacourt pour travailler plus commodément.
Claude Monet
Fasciné par l'eau, sa transparence et ses reflets, Claude MONET a toujours vécu à proximité de la Seine. Du Havre à Giverny il séjournera successivement à Paris, à Argenteuil, à Poissy et à Vétheuil.
Claude Monet
"C'est un pays féerique et terriblement difficile, il faudrait une palette de diamants et de pierreries."

Claude Monet

Claude Monet
"Je suis à merveille pour peindre; c'est tout ce que l'on peut trouver de plus amusant, des maisons de toutes les couleurs, des moulins par centaines, des bateaux ravissants."

Claude Monet

Claude Monet
"Ici, il y a à peindre pour la vie."

Claude Monet

Claude Monet
"C'est si clair, si pur de rose et de bleu que la moindre touche pas juste fait une tache de saleté."

Claude Monet

Claude Monet
"Ce que je rapporterai d'ici sera la douceur même, du blanc, du rose, du bleu, tout cela enveloppé de cet air féérique."

Claude Monet

Claude Monet
"Londres n'est pas un endroit où l'on puisse finir un travail ; on ne peut trouver deux fois le même effet."

Claude Monet

Claude Monet
"Je ne peux pas vous envoyer une seule toile des Londres, parce que pour le travail que je fais il m'est indispensable de les avoir toutes sous les yeux, (...) car ce que je fais là est du plus délicat."

Claude Monet
à Paul Durand-Ruel

Claude Monet
Claude Monet
"Monet travaille avec ardeur, et a été complètement empoigné par Venise !"

Alice Hoschedé-Monet

Claude Monet
"Le temps est merveilleux en ce moment, bien qu'un peu froid le matin, mais c'est si beau qu'on n'a pas le temps d'y penser."

Alice Hoschedé-Monet

Claude Monet
A Argenteuil pour la première fois Monet découvre la joie de posséder un jardin. Renoir a représenté son ami peignant cette toile dans "Claude Monet peignant dans son jardin à Argenteuil."
Claude Monet
"Quant aux couleurs que j'emploie, est-ce si intéressant que cela ? Je ne le pense pas, attendu qu'on peut faire plus lumineux et mieux avec toute autre palette. Le grand point est de savoir se servir des couleurs, dont le choix n'est en somme qu'affaire d'habitude... "

Claude Monet

Claude Monet
"Comment peut-on vivre à Paris ? C'est l'enfer. Je préfère mes fleurs et cette colline qui entoure la Seine à tous vos bruits et lumières nocturnes."

Claude Monet

Claude Monet
"Ca été une drôle d'histoire ! J'ai dû acheter les peupliers pour achever de les peindre. (...) La commune de Limetz les avait mis en adjudication. (...) Je n'avais plus que la ressource de me présenter aux enchères, perspective sans agrément, car je me disais : "on va te faire payer cher ta fantaisie, mon bonhomme!" Alors j'eus l'idée de m'adresser à un marchand de bois qui désirait la coupe. Je lui demandai jusqu'à quel prix il comptait pousser, m'engageant à mettre le surplus si les enchères dépassaient son chiffre, à condition qu'il achetât à ma place et laissât quelques mois encore les arbres sur pied. Ainsi fut fait, non sans dommage pour ma bourse."

Claude Monet

Claude Monet
"Je sais bien que pour peindre vraiment la mer il faut la voir tous les jours, à toute heure et au même endroit pour en connaître la vie à cet endroit-là ; aussi je refais les mêmes motifs jusqu'à quatre et six fois même."

Claude Monet

Claude Monet
Dans ce tableau Monet ignore l'industrialisation qui gagne Argenteuil pour se consacrer à l'aspect bucolique d'une promenade à travers champs.
Claude Monet
"Je suis dans le ravissement, Giverny est un pays splendide pour moi."

Claude Monet

Claude Monet
Vivre sur l'eau, une habitude et un des plaisirs favoris de toute la famille Monet.
Claude Monet
" J'ai mis du temps à comprendre mes nympheas... Je les avais plantés pour le plaisir ; je les cultivais sans songer à les peindre...Un paysage ne vous imprègne pas en un jour..."

Claude Monet

Claude Monet
"On m'apporte les toiles les unes après les autres. Dans l'atmosphère, une couleur réapparaît qu'hier j'avais trouvée et esquissée sur une de ces toiles. Vite on me passe ce tableau et je cherche autant que possible à fixer définitivement cette vision. Mais en général elle disparaît aussi rapidement qu'elle a surgi pour faire place à une autre couleur déjà posée depuis plusieurs jours sur une autre étude que l'on met instantanément devant moi... Et comme cela toute la journée."

Claude Monet

Claude Monet
"Je cherche à faire quelque chose que je n'ai encore jamais fait, un frisson que ma peinture n'a pas encore donné."

Claude Monet

Claude Monet
"L'automne dernier j'ai brûlé six toiles avec les feuilles mortes de mon jardin. C'est assez pour vous faire perdre tout espoir. Cependant je ne voudrais pas mourir sans avoir dit tout ce que j'ai à dire ; ou au moins tenté de le dire. Et mes jours sont comptés... Demain qui sait..."

Claude Monet

Claude Monet
"J'ai beaucoup de peine à quitter Giverny surtout maintenant que j'arrange la maison et le jardin à mon goût. "

Claude Monet

Claude Monet
"Je vous aime parce que vous êtes vous, et que vous m'avez appris à comprendre la lumière. Vous m'avez ainsi augmenté. Tout mon regret est de ne pouvoir vous le rendre. Peignez, peignez toujours, jusqu'à ce que la toile en crève. Mes yeux ont besoin de votre couleur et mon coeur est heureux de vous."

Georges Clemenceau

Claude Monet
"Ces toiles je les ai brossées comme les moines du temps jadis enluminaient leurs missels ; elles ne doivent rien qu'à la collaboration de la solitude et du silence, rien qu'à une attention fervente, exclusive, qui touche à l'hypnose."

Claude Monet

Claude Monet
"J'ai dressé mon chevalet devant cette pièce d'eau qui agrémente mon jardin de fraicheur : elle n'a pas deux cents mètres de tour et son image éveillait chez vous l'idée de l'infini."

Claude Monet

Claude Monet