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La valeur stilistique des pronoms (стр. 2 из 2)

le present historique apparait dans les moments decisifs ou culminants de la narration; il met en lumiere la rapidite des actions effectuees au passé, les transporte dans l’actualite et prete au recit des nuances expressives.

Tantot ce ne sont que quelques verbes qu’on met au present, dans une narration faite au passé:

…Tout le village se met en route, et nous arrivons la-haut avec une procession d’anes charges de ble,-du vrai ble, celui-la!

Tantot c’est tout un fragment d/un recit fait au passé:

…Il courut a l’echele, le jardinière l’avait enchainee,…Julien, anime dans ce moment d’une force surhumaine,tordit un des chainons de la chaine qui retenait l’echelle; il en fut maitre en peu de minutes et la placa contre la fenetre de Mathilde…

a partir de la 2eme moitie du XIX s. l’emploi du present de l’indicatif dans des functions varies va toujours croissant. Il n’est pas rare qu’il soit employe comme temps principal de la narration, voire d’une description:

Tiens,bonjour, docteur! s’ecrie-t-il a l’adresse d’un jeune homme assis seul sur un banc. Tous les deux, comme de vieilles connaissances,se dirigent vers les terrasses du café de l’ile et s’attablent sous une tonnelle a l’ecart. (J. Laffitte. Nous retournerons…)

Comme toute la narration est faite au present, le contraste entre ce dernier et les formes du passe n’est plus en jeu. Le sens gr. de ce present est le meme que celui du present historique ou bien de l’imparfait descriptif: il marque des actions accomplies ou en train de s’accomplir. Mais sa valeur stylistique est toute autre: le recit en entire est transporte sur le plan de l’actualite.

C’est un moyen nouveau qui anime et “dramatise” l’action. Le present historique –son employ n’est pas limite par la prose litteraire; on le retrouve dans la presse,dans les ouvrages scientifiques

5. L’imparfait de l’indicatif designe essentiellement une action passee inavhevee, une action dans le passé simultanee a une autre. L’imparfait designe des faits accomplish,mais les presente comme s’ils etaient en train de se realiser:

Le lendemain soir trios bombes eclataient sous la voiture de l’empereur, devant l’Opera. (E. Zola. Son Excellence…)

L’imparfait stylistique apparait dans la prose fr. au cours de la 3eme moitie du XIXs. C’etait d’abord l’usage des romanciers naturalists. Plus tard ce mode d’expression se repand un peu partout, les publicists et les journalists en usent autant que les romanciers. Il penetre meme dans la prose scientifique.

6. le passé simple presente l’action comme realisee et terminee au passé et aucun rapport avec le present. Dans le francais d’aujourd’hui le passé simple est surtout le temps de la narration. Le style scientifique et le langage de la presse usent du passé simple surtout lorsque les faits sont envisages retrospectivement. La sphere habituelle dee l’emploi du passé simple est la prose litteraire. Le passé simple peut preter a l’enonce une tonalite solennelle, quelque chose de sublime, voire d’epique. La valeur gr et la couleur stylistique du passé simple determinant son role, ses functions concretes dans un texte litteraire. Dans le discourse direct de personages, ces formes livresques et quelque peu archaiques apportent une nuance de recherché demodee:

--Je serais pere et grand-pere,si vous l’aviez voulu, Clementine. Mais vous epousates M. Achille Allier,riche campagnard nivernais…(A. France. Le crime…)

D’autre part, le passé simple peut produire uneffet comique provenant du contraste entre la nature stylistique de cette forme verbale et un contexte familier,une situation de tous les jours:

--He! he! Therese,j’ai appris que vous aussi vous eutes en votre temps une jolie figure. (Ibid)

7. Le passé compose designe une action accomplice et chevee au passé,mais envisage par rapport eu present; les resultants de cete action sont valuables au moment ou l’on parle, ou l’on ecrit. Cette premiere valeur gr du passé compose fait que cette forme verbale est le temps de la conversation.

Les pronoms

1. Les pronoms sont les memes pour tous les styles de la langue fr,cependant le fr parle affectionne certaines formes de pronoms personnels et demonstratifs, ainsi que certaines manieres d’employer ces pronoms, en leur pretant des nuances expressives varies. Le systeme des pronoms personnels fr c’est qu’il possede 2 series de formes: pronoms vonjoints et disjoints ou atones et ttoniques:

- Moi, je trouve ca tres mechant de tuer les betes

- Ecouter bien, voila: je vais partir. Toi, tu t’en moques?

- Oh, moi …j’attends que tu sois parti pour me desoler.

2. Pour les pronoms de la 1ere et de la 2eme personne du pluriel les formes conjointes et disjointes coincident. Au besoin le fr parle supplee a cette deficience en ajoutant a ces formes le pronom autres:

Nous autres,on n’a rien vu.

Regardez ca, vous autres!

La 1ere et la 2eme personne du pluriel peuvent aussi etre mises en vedette par la simple repetition du pronom:

-Qu’est-ce que vous attendez pour descendre,vous? (G. Simenon. La pipe de Maigret)

3. la langue parlee familiere n’emploie pas toujours le “il” impersonnel dans des locutions telles que: “il faut”, “il parait”:

- Maintenant faut que j m’en aille…(H. Bazin. Leve-toi et marche)

- Faut tuer la guerre. La guerre, elle! (H. Barbusse. Le feu)

4. La langue parlee est la premiere a employer les pronoms de la 2eme personne du singulier: “tu,te,toi”. Ce pronom designe tout simplement la personne en question, son employ n’implique aucune nuance expressive ou eotionnelle. Le choix du pronom personnel prete a la phrase des nuances expressives varies. Les pronoms je, il, ils, elle, elles sont les plus neuters. Au contraire, l’emploi du pronom nous a la place deje de tu ou devous est expressif,comme on le voit dans les exemples:

- Es-tu de ceux-la, toi?

- Nous en sommes(au lieu de j’en suis)

- Ah ca, momes, avons-nous dine? (au lieu de avez-vous dine)

5. On. Dans la langue parlee la valeur de “on” peut etre concretisee. “On” remplace alors n’importe quel autre pronom personnel-sujet, ce qui prete a l’enonce diverses nuances expressives,precisees par le contexte et la situation:

Alors, ce rhume,ca va?

Comme ca,Monsieur. On tousse encore.

6. L’emploi familier de “on” equivalent a “nous”:

- Ou est-ce qu’on va, papa? Ou est-ce qu’on va? Disait le petit garcon. (Vercors. Le silence de la mer et autres recits)

7. L’emploi des 2 pronoms a la fois:

Alors c’est ca, nous les femmes, on serait bonnes pour attendre et pleurer! (J. Laffitte. Nous retournerons…)

8. “On” pour les pronoms de la 3eme personne du singulier et du pluriel:

On ne savait pas trop a quoi employer leur temps, c’etait visible.

9. parmi le pronoms demonstratifs un seul appartient par excellence a la langue parlee: c’est le pronom “ca”, doublet morphologique et synonyme de la forme “cela”, les 2 formes du demonstratifs “ca” et “cela” ont le meme sens:

- Mais ca vous fait de la peine?

- Oh, oui.

Elle rit de contentement.

Cela vous fait rire, mechante. (R. Rolland. Pierre et Luce)

Le francais parle et les modalites

1. Modalite – les rapports qui existent entre le fait enonce et la realite ainsi que l’attitude du sujet parlant envers ce fait. Pour traduire la modalite, le fr dispose de moyens multiples qui relevant de la grammaire, du lexique et de la phonetique: les modes du verbe, certains adverbs et locutions adverbials, l’intonaiton.

Dans la conversation on veut attirer l’attention de celui a qui on parle, exprimer l’approbation ou la disapprobation. Tres frequent est l’usage, en tant que termes modaux, de certains formes de l’imperatif des verbes “voir”, “tenir” et “aller”: “voyons”; “tient”, “tenez”; “va”, “allons”, “allez”:

Voyons, mon petit ami, achevez ce que vous vouliez dire…

Tu parais soufrant. Voyons, dis-moi ce qui ne va pas, franchement (M. Avme. Les contes…)

2. on employ aussi avec une valeur modale particuliere la 2eme personne du singulier et du pluriel de l’indicatif present des verbes “parler” et “penser”: “tu parles”, “vous parlez”; “tu penses”, “vous pensez”:

- Ecoute, tu veux travailler tout de suite?

- Tu parles. (J. Laffitte. Rose France)

3. Certains mots classes parmi les adverbs (vraiment, bien) sont employes aussi comme mots et particules a valeur modale, ce qui ne viole point les norms de la langue. C’est la langue parlee:

Tu vois bien…ce n’est pas un mouton, c’est un belier

4. La langue parlee familiere va plus loin: elle prete une valeur modale a d’autres adverbs et locutions adverbials,comme par exemple “un peu”, “quand”, “des fois”:

Regardez-moi un peu!

Dis-moi un peu, toi, qu’est-ce qui te manqué?

5. La langue parlee transforme aussi en particules d’insistance et de renforcement les conjunctions “mais” et “donc”:

mais oui; mais si; mais pas du tout; dites donc ce qu’il y a.

6. Certains pronoms (moi, me, te, vous) prennent aussi une valeur modale lorsque leur employ est expletive:

Monte-moi ca en vitesse chez M. Lebrun

LEXIQUE

1. La plupart des mots et locutions employes dans la conversation appartiennent au lexique neuter, a couleur stylistique zero. Les plus frequents: etre, avoir, faire, aller, voir,dire, savoir, vouloir, prendre, parler, travaillr, lire…

Parmi les mots et locutions a couleur stylistique il y a 2 couches:

1) le lexique familier – les mots et expressions qui n’enfreignent pas les norms de la langue, mais qui sont employes le plus souvent dans la conversation familier

2) le lexique populaire qui s’ecarte de la norme et se trouve en marge du fonds literraire

2. L’expressivite des mots peut etre due aux,morphemes,tells les suffixes diminutives et pejoratives. La langue parlee affectionne les mots diminutives. Ces diminutives presentment des differences stylistiques. Les substantives derives a l’aide des suffixes –et, - ette sont pour la plupart des mots plus ou moinsneutres, tandis que les diminutives formes avec les suffixes –ot,-otte sont plus familiers:

Chansonnette,garconnet,jardinet,maisonnette, manotte

Le francais parle familier affectionne le suffixe –ot; ainsi on dit, familierement “petiot” pour “petit” et “ chero” pour “cheri”

3. Frequentes sont les formations verbales avec les suffixes –iller, - oter(-otter): boitiller-bouillotter; sautiller; toussoter; pianoter,vivoter:

Une jeune fille boitillait al’arriere. Celle-la etait jeune, tres jeune.

4. Nombreuses sont les formations a suffixes pejoratives,nominaux et verbaux: - aille,-ard,-asse,-aud,-ailler,-asser:

marmaille,pietaille,pretraille;

froussard,papelard,pleurard,richard;

bonasse, paperasse;

finasser,trainasser

5. Les formation prefixales essentiellement propres au francais parle sont bien rares. On renforce certains mots principalement des verbes,en y aoolant le prefixe r - ou re-,ou encore le prefixe de - ou de - Ainsi on dit “remonter” pour “monter”, “se revenger” pour “se venger”. “re” marque la repetition de l’action:

Il y a quelques chose dans ma valise qui n’est pas en place. On redeballe, on retrie, on rempaquette.