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La drogue (стр. 4 из 5)

S'il est indispensable de marquer les limites et de mettre en garde un adolescent contre les dangers qu'il peut courir, il est tout aussi nécessaire de le valoriser, de l'encourager, et de favoriser ses contacts avec l'extérieur. Aider un adolescent à trouver ses forces personnelles est aussi essentiel pour lui que de connaître les limites posées par les adultes et particulièrement s'il manifeste une attitude de repli et qu'il éprouve un besoin important de confiance et d'estime de lui-même.

Est-ce que c’est la curiosité des jeunes qui les amènent à la toxicomanie?La curiosité peut donner l'envie "essayer pour voir"; mais une seule consommation ne signifiepas "s'accrocher". Dès le plus jeune âge, la curiosité, c'est surtout l'envie et le besoin de découvrir, de grandir, de

se développer, d'apprendre. Cela n'a alors rien de négatif !

Cependant, si une seule prise de drogue ne veut pas dire être toxicomane, cela ne donne pascarte blanche pour essayer ! Toute consommation de drogue comporte un risque ! Les jeunes qui n'arrivent pas à assumer les exigences de la vie actuelle, qui souffrent demultiples problèmes et qui manquent de soutien de la part des adultes et de l'entouragerisquent, plus que les autres, d'utiliser les drogues et en devenir dépendants.

L’usage de la drogue est fortement lié aux difficultés des jeunes dans leur vie familiale ou sosiale.

Mais il ne faut jamais dire que c'est la faute des parents si un jour leur enfant devient dépendant. Cette affirmation n'est pas acceptable!

Les effets, les risques et les dangers des drogues (substances psychoactives) varient suivant les produits et l'usage que l'on en fait. Les raisons pour lesquelles chacun peut etre amené а en consommer diffèrent selon chaque individu, son histoire, son état de santé, son environnement familial et social.

Les toxicomanes ont souvent une vie de famille pauvre : un sur deux a des parents séparés ; 17% ont perdu leur père, 7% leur mère. Beaucoup ont en outre des difficultés scolaires ou proressionnelles ; à 18 ans, 16% seulement sont encore scolarisés (contre 75% dans l’ensemble de la population) et plus de la moitié sont chomeurs ou sans activités. Ils se tournent alors vers les paradis artificiels, sans savoir qu’il leur ouvrent les portes de l’enfer.

Il est significatif que l’image que les jeunes drogués ont d’eux-memes est beaucup moins favorable que celle des non-drogués. Des enquetes montrent que les premiers se jugent plus pessimistes, tristes, inquiets, énervés, fantaisistes, paresseux, dépensiers, mal organisés, sans ambition, mal dans leur peau. Meme ceux qui ne consomment que des drogues “licites” (alcool, tabac, médicaments psychotropes) sont plus nombreux à avoir le cafard que ceux qui n’en utilisent pas (55% contre 21%). Ils sont meme 13% à avoir des idées de suicides, contre 3% des non-consommateurs. Il n’y a pas de drogués heureux.

On dit souvent:”Ces jeunes ont tellement de problèmes; ce n'est pas étonnant qu'ils se droguent”.Mais quand meme si toutes les personnes qui ont des difficultés se droguaient, le monde entier serait toxicomane!La plupart des adultes et des adolescents savent bien que les drogues ne vont pas les aider àrésoudre leurs problèmes.Un jeune qui a appris à affronter ses problèmes, au besoin avec le soutien de son entourage,parents ou amis, ne cherchera pas à utiliser les drogues pour fuir. Les situations qui paraissentlourdes, sans issue, seront vécues comme un défi à dépasser et non comme une menaceinsurmontable.

Chaque personne instaure une relation unique à l'autre , développe des stratégies pour éprouver du plaisir ou pour ne pas souffrir. La consommation des substances psychoactives occupe une place dans ces stratégies. Aucune recette n'existe donc pour éviter qu'un individu, et en particulier une personne jeune, ne fasse usage de substances psychoactives.
L'adolescence est l'âge de tous les possibles, des expériences et des rencontres. Ce qui peut être vécu dans un moment particulier, peut ne pas prendre un caractère définitif, rien ne sert de dramatiser un essai, une erreur. Dans une période de crise, il s'agira pour l'adulte de trouver le bon moment pour se faire entendre, et adopter une attitude appropriée.
S'il n'y parvient pas, il peut rechercher l'appui de personnes compétentes. (voir encadré les lieux d'aide et de soins).

Dire non à un jeune enfant qui s'apprête à faire quelque chose de dangereux ou d'interdit, dire non à un adolescent sans avoir peur d'exercer son autorité, sont des attitudes éducatives importantes. Refuser ou fuir les conflits ne résout pas les problèmes.
Les enquêtes récentes réalisées auprès des jeunes révèlent que le dialogue parents - adolescents tient une place capitale dans le comportement tabagique des jeunes : les adolescents déclarant avoir une communication facile avec leurs parents sont plutôt moins nombreux à fumer (21,9 %) alors que ceux qui affirment qu'il est difficile de parler avec leurs parents de choses qui les préoccupent vraiment sont 30,5 % à fumer du tabac régulièrement. Inciter l'adolescent à retarder le plus tard possible l'expérimentation du tabac et de l'alcool, peut atténuer le risque d'un comportement d'usage nocif ou de dépendance

Tout comme un verre de vin ne fait pas l'alcoolique, une cigarette ne fait pas le tabagique, un adolescent qui fume occasionnellement du cannabis n'est pas un toxicomane ! Cette consommation ne l'entraînera pas forcément dans " l'escalade " vers des produits de plus en plus dangereux. Les proches peuvent aider à cette prise de conscience en donnant des informations de base claires, précises et exactes destinées à l'aider à évaluer ses vulnérabilités et ses points forts. Face à une offre de produits et à l'influence de la consommation de l'entourage, il est alors plus facile de faire des choix responsables.

Pour certaines personnes, se faire aider momentanément paraît nécessaire. Il est possible de convaincre quelqu'un qui se sent mal après une consommation d'ecstasy par exemple de consulter, de voir une personne de confiance pour en parler et obtenir un soutien psychologique ou médical.

Par ailleurs, les consommations abusives et les dépendances font partie le plus souvent d'un ensemble de symptômes : anorexie, boulimie, idées et conduites suicidaires, troubles du comportement… Elles sont l'expression de souffrances, de difficultés passagères ou plus profondes qu'il s'agit de prendre en compte au cas par cas.

EN ENQUETE SUR LES CONDUITES DEVIANTES DES LYCEENS QUETE SUR LES CONDUITES DEVIANTES DES LYCEENS

En 1997, parmi les lycéens (de 15 à 20 ans), 30 % ont, durant l'année, pris des médicaments contre la nervosité, l'angoisse, ou pour mieux dormir (dont 10 % plus ou moins régulièrement). Les filles sont deux fois plus souvent concernées (41 %) que les garçons (18 %).

10 % des lycéens boivent régulièrement des boissons alcoolisées et 63 % occasionnellement ; 48 % se sont enivrés durant l'année (dont 17 % plus de cinq fois).

L'ivresse est plus fréquente chez les garçons, en particulier pour les états répétés (la proportion de garçons qui se sont enivrés plus de 5 fois durant l'année est triple que celle des filles : 27 % et 9 %). Les élèves de lycées professionnels (L.P.) sont plus concernés par cette conduite que ceux de lycées d'enseignement général et technologique (L.E.G.T.), et les internes plus souvent que les demi-pensionnaires et les externes (60 % des internes se sont enivrés durant l'année, 50 % des demi-pensionnaires et 42 % des externes). Les élèves à faibles résultats scolaires ont été plus nombreux en état d'ivresse durant l'année (66 %) que ceux qui ont des résultats moyens (49 %) et ceux qui ont de bons résultats (45 %).

La recherche d'un état d'ivresse est une conduite qui touche une proportion de lycéens qui s'accroît jusqu'à 18 ans, et se stabilise à cet âge. 50 % des élèves fument : 34 % régulièrement (21 % : moins de 10 cigarettes par jour, 13 % : 10 cigarettes et plus par jour).

Les élèves de L.P. sont plus fréquemment fumeurs que ceux de L.E.G.T., les pensionnaires plus que les deux autres catégories. L'on a d'autant plus de risques d'être fumeur que l'on a des résultats scolaires faibles. La consommation des fille ne se distingue pas de celle des garçons.

La proportion de fumeurs, surtout de fumeurs réguliers, dans la population des lycéens, augmente avec l'âge et se stabilise à 18 ans.

L'usage des diverses drogues touche les pourcentages ycéens suivants :

Dérivés du cannabis 29,8 %
Produits à inhaler 5,7 %
Amphétamines 2,1 %
Cocaïne 1,9 %
Héroïne 1,7 %
Ecstasy - L.S.D. 3,4 %
Autres (1) 4,1 %

66,5 % des lycéens n'ont utilisé aucune drogue durant l'année,

22,9 % n'ont fait usage que de haschich, soit 68,4 % de l'ensemble des consommateurs de drogue,

2 % ont utilisé du haschich ainsi que d'autres drogues, soit 21,5 % de l'ensemble

et 3,4 % ont utilisé d'autres drogues sans haschich, soit 10,1 % de l'ensemble des usagers.

soit un total de 33,5 % de lycéens ayant consommé de la drogue durant l'année.

Concernant la consommation de haschich, de marijuana (90 % des consommateurs de drogues), 67,8 % des lycéens n'en ont jamais utilisé durant l'année ; 9,4 % : 1 ou 2 fois ; 6,4 % : de 3 à 9 fois, et 14,0 % : 10 fois et plus (2,3 % non réponse).

Les élèves des deux filières se différencient peu quant à la consommation de drogues. Les garçons sont beaucoup plus concernés (41 % d'entre eux ont fait usage de drogues durant l'année), que les filles (27 %).

L'on a d'autant plus de risques d'être consommateurs que l'on a des résultats scolaires faibles : 28 % des élèves qui ont de bons résultats scolaires, 32 % de ceux qui ont des résultats moyens et 44 % de ceux qui ont des résultats faibles. Les internes sont plus souvent concernés par cette consommation (39 % d'entre eux), que les demi-pensionnaires (36 %) et les externes (30 %).

Le proportion d'usagers de drogues augmente jusqu'à dix-sept - dix-huit ans, et se stabilise à cet âge. C'est parmi les élèves les plus âgés (20 ans et plus) que l'on trouve les taux les plus élevés de consommateurs de drogues autres que les dérivés du cannabis. L'usage de l'ecstasy se répand régulièrement avec l'âge, passant de 1,9 % des 15 ans et moins, à 4,8 % des 18 ans et à 5,9 % des 20 ans et plus (ensemble : 3,4 %).

Tabac, alcool, drogues illicites sont des consommations que l'on retrouve chez les mêmes individus. Ainsi 8 % de ceux qui ne fument jamais ont consommé du haschich durant l'année, 37 % de ceux qui fument occasionnellement, 56 % ; de ceux qui fument régulièrement moins de 10 cigarettes par jour et 69 % pour les plus gros fumeurs. 10 % des lycéens qui ne se sont jamais enivrés durant l'année signalent qu'ils ont fait usage de haschich ; cette consommation touche 73 % de ceux qui se sont enivrés plus de cinq fois durant l'année.

L'engagement des lycéens dans des conduites délictueuses est d'autant plus fréquemment rencontré que l'individu est consommateur de drogues. Ainsi, par exemple : 1,1 % des élèves qui n'ont jamais consommé du haschich ont eu l'occasion de faire du racket ; 5,2 % de ceux qui ont pris 10 fois et plus de cette drogue ; 2,6 % des non consommateurs ont volé un élève, 14,5 % pour les 10 fois et plus ; 14,8 % des non consommateurs se sont battus avec un autre élève, 27,1 % pour les 10 fois et plus; 13,1 % des non consommateurs ont insulté un adulte dans l'établissement, 36,8 % pour les 10 fois et plus ; 14,5 % des non consommateurs ont dégradé des matériels, des locaux, et 39 % pour les 10 fois et plus.

***

L’attitude des Français envers les toxicomannes et la toxicomanie

Et maintenant je voudrais vous présenter un sondage publié le 17 décembre 1998 dans “ Le QUOTIDIEN DU MEDECIN” .

"La définition des toxicomanes"
"Pour vous personnellement, Les toxicomanes sont avant tout..."

Ensemble %
Des malades qu'il faut soigner 87
Des délinquants qu'il faut punir 10
Ni l'un, ni l'autre (ré spontanée) 2
NSP 1

***

"La distinction entre drogues douces et drogues dures"
"Pour lutter contre la drogue, diriez-vous..."

Ensemble
%
Qu'il faut faire une différence entre les drogues douces et les drogues dures, car ce sont des drogues de nature radicalement différentes 36
Qu'il ne faut pas faire de différence entre drogues douces et drogues dures, car la consommation de drogues douces conduit souvent à celle de drogues dures 61
NSP 3

"Le jugement sur des mesures de lutte contre la drogue et la toxicomanie"

"Pour chacune des mesures suivantes envisagées pour lutter aujourd'hui contre la drogue et la toxicomanie, dites-moi si vous y êtes plutôt favorable ou plutôt opposé ?"

Plutôt
favorable
%
Plutôt
opposé
%
NSP

%
Renforcer les actions policières contre les vendeurs de drogue 94 5 1
Obliger les toxicomanes à se soigner 88 11 1
Développer les prescriptions médicales de produits de substitution à l'héroïne pour les toxicomanes comme la méthadone 72 24 4
Autoriser l'usage thérapeutique du cannabis pour certains grands malades 55 40 5
Délivrer aux "grands drogués" de l'héroïne sous contrôle médical 39 56 5

Une société sans drogue, ça n'existe pas