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Методические Указания По чтению текстов по специальности “Философия” (стр. 5 из 5)

VIII. Прочтите и переведите текст, составьте краткое резюме:

Thèses fondamentales de la physique épicurienne

La physique d'Épicure est donc en gros une reprise de l'atomisme de Démocrite, qu'Épicure a sans doute appris par Nausiphane, mais il le modifie en introduisant l'idée d'un clinamen, afin de conserver la liberté de la volonté humaine qui est niée par la doctrine atomiste.

La philosophie naturelle d'Épicure est fondée sur un petit nombre d'axiomes, où l'on reconnaît facilement le principe de conservation de la cosmologie ionienne :

1. rien ne naît de rien. 2. tout ne peut naître de tout. 3. rien ne peut retourner au néant. Le tout est constitué d'une infinité d'atomes dans l'infinité du vide. Au sein de cette infinité, un monde est une organisation éphémère, qui n'est ni unique, ni fermée sur elle-même (ce qui s'oppose à l'autarcie du tout et du sage dans les philosophies antiques). Il existe des mondes très différents les uns des autres, contenant des êtres vivants très variés. Ces thèses ioniennes ne sont pas spécifiquement atomistes ; on peut néanmoins déduire l'existence de l'atome du principe de conservation.

En effet, la réalité dans sa totalité est pour Épicure composée de deux éléments : les atomes et le vide. Or, les atomes sont les parties insécables de la matière. L'hypothèse de l'atome découle alors

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nécessairement de l'axiome 3. Si tout peut retourner au néant, l'univers disparaît. L'atome est donc la réalité permanente de l'univers.

L'atome est : une réalité invisible, éternelle, immuable, inaltérable ; une grandeur insécable mais non indivisible (les grandeurs se divisant en minima, l'atome en est composé). Il reste à décrire cette réalité ultime et première qu'est l'atome. L'atome a les qualités suivantes, qui expliquent la formation des choses sensibles :

il a une forme ; il a un poids ; il a une vitesse.

Le mode de composition est en revanche peu invoqué.
Ces qualités sont dites essentielles ; les atomes ne sont pas des unités identiques, mais ont des espèces différentes : pour former un homme ou un dieu, il faut des atomes différents. Les atomes sont donc les semences des choses (spermata), et non pas uniquement leurs composants.

En revanche, la couleur, l'odeur, etc, sont des attributs accidentels qui n'existent qu'au niveau phénoménal relativement à un sujet. Néanmoins, Épicure estime que cette réalité subjective a autant de réalité et est aussi vraie que la réalité fondamentale des atomes.

Les atomes se déplacent dans le vide ; ce déplacement est inévitable, puisque le vide est défini comme ce qui n'offre aucune résistance. La nature même de l'atome est en fait ce mouvement immanent et perpétuel, dirigé pour tous les atomes dans la même direction, avec la même vitesse, selon la pesanteur, de haut en bas. Il ne peut y avoir de différences de vitesse, car la différence de résistance des milieux est nulle : en effet, le vide n'offre pas de résistance. À cette pesanteur universelle, s'ajoute le poids propre de chaque atome.

Les atomes peuvent également vibrer sur place et s'aggréger. Ils forment alors des corps de plus en plus complexes. Mais il faut alors expliquer comment les atomes peuvent dévier de leur course, puisque celle-ci étant la même pour tous les atomes, ces derniers ne peuvent jamais se heurter. C'est là qu'Épicure introduit le fameux clinamen (paregklisis), qui est une déviation spontanée, spatialement et temporellement indeterminée, et qui permet aux atomes de s'entrechoquer.

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Cette hypothèse a laissé perplexe bien des philosophes, y compris des épicuriens. Il faut d'abord noter que la physique épicurienne n'est pas déterministe ; qu'ensuite le clinamen est, selon Lucrèce, conçu sur le modèle de la volonté libre opposé à l'impulsion donnée de l'extérieur. Mais, ceci étant dit, le clinamen demeure notoirement un concept inintelligible.

Ce point étant admis, les atomes peuvent alors s'assembler : « Les nombreux éléments, depuis un temps infini, sous l'impulsion des chocs qu'ils reçoivent et de leur propre poids, s'assemblent de mille manières différentes et essayent toutes les combinaisons qu'ils peuvent former entre eux, si bien que par l'épreuve qu'ils font de tous les genres d'union

et de mouvement, ils en arrivent à se grouper soudainement en des ensembles qui forment l'origine de ces grandes masses, la terre, la mer, le ciel, et les êtres vivants. »

IX. Прочитайте текст и дайте определение души по Эпикуру:

La psychologie

L'étude de l'âme fait partie de la physique. L'âme est un corps fait d'atomes, et qui possède des qualités qui sont des accidents des corps composés. C'est un souffle chaud et subtil dans lequel se trouve la pensée et les affections. Sa liaison avec le corps permet la sensation ; une fois cet agrégat détruit, l'âme n'éprouve plus rien et se dissipe.

Mais là encore la théorie d'Épicure rencontre des difficultés; les qualités vitales sont difficilement attribuables à un souffle chaud. L'âme sera alors un assemblage d'atomes spécifiques : atome de souffle, atome d'air, atome de chaud, et un quatrième atome sans nom, qui expliquerait la mobilité de la pensée. L'âme, puisqu'elle est un corps, est mortelle. Cette conception de l'âme, comme le reste de la physique, est au service du bonheur : il s'agit de faire disparaître les mythes qui viennent troubler notre pensée à propos de notre destination après la mort. À la vie éternelle est opposée la mort immortelle, le temps infini pendant lequel nous ne sommes pas.

Dans le monde latin, Lucrèce poursuivit les idées d'Épicure en les axant nettement dans un matérialisme à la mode antique.

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X. Переведите текст. Опираясь на положения Эпикура, определите, чем является жизнь:

Éthique et politique. Problèmes fondamentaux de l'éthique

Problèmes fondamentaux de l'éthique

L'Éthique d'Épicure est exposée dans la lettre à Ménécée.

L'atomisme de Démocrite implique la négation du libre-arbitre. Et s'il est nécessaire que nous agissions comme nous le faisons, nous ne sommes pas responsables de nos actions. C'est pourquoi nous avons vu qu'Épicure avait introduit le clinamen. Il pense également que nous pouvons contrôler les déterminations physiques. Cela introduit d'étranges contradictions dans sa doctrine. Mais, à l'inverse, le déterminisme aboutit à l'absence de décision et se réfute lui-même.

Le déterminisme, expliquant tout par des mouvements atomiques, nie le rôle explicatif d'une causalité psychique de la croyance ou de la

volition. Or, bien qu'Épicure soit atomiste, il ne tient pas le déterminisme comme moralement inacceptable. Il faut donc que les propriétés phénoménales et les impressions sensibles aient une réalité causale véritable, de même que le moi et la volonté.

Bonheur et plaisir

Cette doctrine est souvent interprétée à tort comme une philosophie de « bon vivant » cherchant le plaisir avec excès. En réalité, il s'agit d'une philosophie d'équilibre basée sur l'idée que toute action entraîne à la fois des effets plaisants (positifs) et des effets amenant la souffrance (négatifs). Il s'agit donc pour l'épicurien d'agir sobrement en recherchant les actions amenant l'absence de douleur, d'où doit découler le plaisir négatif de cet état de repos (ataraxie) ; c'est pourquoi l'excès doit être évité car il apporte la souffrance. Sans être une philosophie morale hédoniste, cette pensée ne recommande pas l'ascétisme s'il a des conséquences nuisibles.

Épicure défend un mélange de joie tempérée, de tranquillité et d'autosuffisance. Le plaisir est le bien, et les vertus servent d'instruments. La vie selon le plaisir est cependant une vie de prudence, de bien et de justice.

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XI. Изучите классификацию желаний по Эпикуру: для чего она служит человеку:

La classification des désirs.

La morale épicurienne est une morale qui fait du plaisir le bien, et de la douleur le mal. Pour atteindre le bonheur (l'ataraxie), l'épicurien suit les règles du quadruple remède :

  1. les dieux ne sont pas à craindre ;
  2. la mort n'est pas à craindre ;
  3. la douleur est facile à supprimer ;
  4. le bonheur est facile à atteindre.

Épicure classe ainsi les désirs :

Classification des désirs selon Épicure
Désirs naturels Désirs vains
Nécessaires Simplement naturels Artificiels Irréalisables
Pour le bonheur (ataraxie) Pour la tranquillité du corps (protection) Pour la vie (nourriture, sommeil) Variation des plaisirs, recherche de l'agréable Ex : richesse, gloire Ex : désir d'immortalé


Cette classification n'est pas séparable d'un art de vivre, où les désirs sont l'objet d'un calcul en vue d'atteindre le bonheur. Pour le comprendre, il faut se rappeler l'atomisme : plaisir et douleur, dans cette conception, sont des accidents, ils n'existent pas au niveau des atomes, mais seulement au niveau de la conscience. À partir de là, il est naturel de juger bon le plaisir et mauvaise la douleur, puisque tous les êtres cherchent le plaisir. Ce sont nos sentiments qui nous indiquent que le plaisir est désirable. C'est une conscience naturelle, et notre constitution fait que nous cherchons le bonheur nécessairement.

Mais, pour le calcul des plaisirs, tout plaisir n'est pas digne d'être choisi : le plus grand des plaisirs est la suppression de toute douleur. En

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conséquence, on doit éviter certains plaisirs, et même accepter certaines douleurs.

Épicure fait également la distinction entre les plaisirs mobiles et les plaisirs statiques. Le plaisir statique est un état corporel et psychologique où nous sommes libérés de toute douleur, le bonheur est à son comble. La plaisir mobile, en revanche, ne dure que le temps de son activité. Une vie qui suit ces plaisirs, comme les cyrénaïques, consiste à remplir une jarre percée. Les plaisirs mobiles sont donc en réalité subordonnés aux plaisirs statiques.

En fin de compte, le principe le plus important de la doctrine d'Épicure est de vivre selon la prudence quand on cherche le plaisir. La libération des troubles (ataraxie) est la marque suprême du bonheur : elle renvoie au quadruple remède ; vivre sans peur, avec les plaisirs de l'amitié et de nos souvenirs, en supprimant les fausses croyances sources d'angoisse et les douleurs évitables.

XII. Переведите текст и скажите, почему страх не должен разрушать нашу жизнь:

Les institutions humaines, l'amitié, les dieux. La civilisation humaine.

Nous avons eu l'occasion de voir comment dans la théorie de la connaissance, Épicure envisageait l'origine du langage. Cette origine est à la fois naturelle et conventionnelle. Elle suppose des institutions humaines, qui sont nées progressivement de l'histoire de l'humanité : « Ce sont les choses elles-mêmes qui ont la plupart du temps instruit et contraint la nature humaine, et que la raison n'a fait que préciser ensuite. »

De la même façon, la justice est une institution humaine : « Entre les animaux qui n'ont pu faire de conventions pour ne pas se nuire réciproquement, il n'y a ni justice ni injustice ; et il en est de même des nations qui n'ont ni pu ni voulu faire de conventions pour le même objet. »

L'amitié. Les dieux. Mort et philosophie.

Ne pas craindre la mort est une marque de sagesse. La crainte, on l'a vu, est surtout la conséquence de la superstition. La psychologie d'Épicure doit permettre de supprimer toutes les superstitions qui se rapportent à

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l'âme : la mort est une extinction complète, elle n'est rien pour nous. On ne doit donc pas laisser la peur ruiner notre vie. Quelques arguments :

1. être mort n'est pas pire que de n'être pas encore né ;

2. la survie personnelle est impossible (cf. psychologie) ;

3. l'enfer est une projection des terreurs morales de cette vie ;

4. la vie bien vécue est un exercice en vue de la mort ;

5. la durée de notre vie est insignifiante ;

6. une vie vraiment achevée n'est pas augmentée par un temps infini.

Le désir de vivre n'est pas rationnel ; si notre vie est parfaite, notre accomplissement dans la vie de tous les jours ne sera rien de plus si nous sommes immortels. C'est donc la qualité de la vie qui prime, la qualité du bonheur, et non la quantité.

En conclusion de cette pensée : la philosophie est une activité qui produit la vie heureuse.

"Épicure à Ménécée, salut.
Que personne, parce qu'il est jeune, ne tarde à philosopher, ni, parce qu'il est vieux, ne se lasse de philosopher ; car personne n'entreprend ni trop tôt ni trop tard de garantir la santé de l'âme. Et celui qui dit que le temps de philosopher n'est pas encore venu, ou que ce temps est passé, est pareil à celui qui dit, en parlant du bonheur, que le temps n'est pas venu ou qu'il n'est plus là."