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Учебное пособие по французскому языку на материале текстов из романа Г.Шевалье Клошмерль (стр. 5 из 6)

A. Observez l’emploi de l’imparfait dans la phrase suivante. Traduisez la phrase: Si je lui disais que j'ai une conférence ou le rendez-vous avec le président du Conseil?

Traduisez en employant l’imparfait

1)А не вызвать ли мне секретаря?

2)А что если нам обратиться в высшие инстанции?

3)А не открыть ли нам в Клошмерле библиотеку?

B. Traduisez les phrases en faisant attention à la valeur de l’infinitif.

1) Vous, un de nos vieux républicains, un des piliers du parti, me déranger!

2)Clochemerle?. . . Mais si, mon cher Bourdillat. Comment l'ignorer?

3)Nouvelle forme de la vieille maxime à l’usage des princes : diviser pour régner.

4)Dire que ce vieil idiot est encore un mouchard par-dessus le marché!

C. Observez et commentez l’emploi des modes dans les phrases suivantes.

1)Cela présentait des risques, si le visiteur apprenait qu'il ne l'avait pas reçu sans motif, il s'en ferait un solide ennemi.

2)- Il est certain, dit Luvelat, que Focart avant de venir me trouver, aurait pu peut-être...

- Comment, peut-être ? rugit Bourdillat.

- Je veux dire aurait dû, oui, aurait dû, certainement, vous parler.

3) Il demanda une dernière fois au ministre de donner de sévères instructions pour que le pouvoir central prît des mesures énergiques en Beaujolais.

4) Nul doute que l’appui le plus utile en ce moment fût celui de l’Eglise.

IV. Traduisez du russe

1.- А не завершить ли нам поскорее эту неприятную встречу, - думал министр.

2.Вы хотите сообщить мне что-либо серьезное?

3.Фокар думал только о том, чтобы уничтожить своего соперника.

4.Бывший министр говорил без обиняков, а вот Лювла изъяснялся намеками.

5.Не будем преувеличивать недостатки этого политика.

6.Министр был уверен, что за его спиной Фокар рассказывает о нем скандальные истории.

7.Дело в том, что министр придерживался старого правила: разделяй и властвуй.

8.Я не намерен щадить этих выскочек, этих бессовестных политиков.

9.Визит священника его очень волновал, так как содержал в себе скрытую угрозу.

10. У нас могут быть разные точки зрения, но это не имеет большого значения, раз мы уважаем друг друга.

V. Questions et devoirs sur le texte

1.Pourquoi Luvelat n’avait-il pas grande envie de recevoir Bourdillat ? Pourquoi finalement accepta-t-il de le recevoir?

2.Quel accueil réserva Luvelat à l’ancien ministre?

3.Quelle affaire amena Bourdillat chez Luvelat?

4.Est-ce que c’est exprès ou par hasard que Luvelat parla de la visite de Focart ?

5.Quelle est la nouvelle formule du vieux principe « diviser pour régner »?

6.Combien de visites concernant l’affaire de Clochemerle reçut le ministre? Laquelle de ces visites préférait-il tenir secrète? Pourquoi ?

7.Parlez des principes politiques de Luvelat. De quelle façon les appliquait-il? Citez des exemples.

TEXTE 5

Petites causes, grands effets

Fou da rage, Tafardel se rendit à la poste, où il se mit directement en relation avec les correspondants régionaux de la presse parisienne, qui à leur tour téléphonèrent d'urgence à Paris les communiqués terribles de l'instituteur. Ces communiqués parurent dans les journaux du soir de la capitale. Les dramatiques incidents de Clochemerle frappèrent de stupeur[38] les ministres et plus spécialement Alexis Luvelat, qui portait à la fois le poids de cette affaire et les responsabilités d'un intérim gouvernemental.[39]

Le président du Conseil, accompagné de son ministre des Affaires étrangères et d'une suite importante de techniciens, sé­journait alors à Genève, où il représentait la France à la Conférence du désarmement.

Toutes les nations, grandes et petites, étaient d'accord pour désarmer et convenir que le désarmement apporterait un grand soulagement aux maux de l’humanité. Il ne s'agissait plus que de concilier les points de vue, nécessairement différents, avant d’arrêter les articles d’un plan mondial.

L'Angleterre disait :

- Nous sommes le premier peuple maritime du monde, depuis plusieurs siècles. Nous possédons la moitié des colonies disponi­bles dans le monde ce qui revient à dire[40] que nous faisons la police sur la moitié du globe. Voilà le point de départ de tout désarmement.

L’Amérique disait:

-Nous sommes dans la nécessité de nous mêler des affaires de l'Europe où tout va mal par excès d’armement[41], qui ne peut évidemment se mêler des affaires de l'Amérique, où tout va bien... Nous apportons un programme américain. En tout, les programmes américains sont excellents, car nous sommes le pays le plus prospère de la terre. Enfin, si vous n'acceptez pas notre programme, attendez-vous à recevoir nos relevés de factures[42].

Le Japon disait:

- Nous sommes prêts à désarmer... Nous avons actuellement la plus forte natalité[43] du monde. Et si nous ne mettons pas un peu d'ordre en Chine, ce malheureux pays va sombrer dans l’anarchie[44], ce qui serait un immense désastre pour la communauté humaine.

L'Italie disait :

- Dès que nous aurons égalé en puissance l'armement de la France que nous égalons en population, nous commencerons à désarmer.

La Suisse disait:

- Etant pays neutre, appelé à ne jamais se battre, nous pouvons bien nous armer tant que nous voudrons, cela n’a pas d'importance.

Et la Belgique:

- Etant pays neutre, dont la neutralité n'est pas respectée, nous demandons à nous armer librement jusqu'aux dents...

Bref, toutes les nations tombaient d'accord sur une formule, qui se résumait d'un mot: «Désarmez... »

Dans la nuit du 19 septembre parvint à Genève un message chiffré qui avait trait aux vifs incidents de Clochemerle. Dès que ce message fut traduit, le secrétaire courut aux appartements du président du Conseil, afin que ce dernier en prît aussitôt connaissance. Le chef du gouvernement lut deux fois le message, et une troisième fois à voix haute. Puis il se tourna vers quelques collaborateurs qui se trouvaient là:

- Nom de Dieu, dit-il, mon ministère peut très bien sauter sur une histoire pareille[45]. II faut que je rentre immédiatement à Paris.

- Et la conférence, monsieur le président?

- C'est bien simple: vous allez la torpiller. Trouver un moyen et vite. Le désarmement peut attendre, ça fait cinquante mille ans qu'il attend. Mais Clochemerle n'attendra pas...

- Monsieur le Président, proposa le chef des experts, il y aurait peut être moyen de tout arranger. Confiez votre plan au ministre des Affaires étrangères. Il défendra le point de vue de la France et nous le soutiendrons de notre mieux.

- Vous n'êtes pas culotté, vous, dit froidement le président du Conseil. Vous pensez que j’ai transpiré pendant un mois sur mon plan pour le passer aujourd'hui à Rancourt, qui se taillera sur mon dos un succès personnel[46]?

- Je croyais, balbutia l’autre, voir là l'intérêt de la France...

- La France c'est moi, s'écria le président, allez vous occuper, messieurs, de renvoyer tous ces macaques dans leurs pays. Nous leur foutrons une autre conférence dans quelques mois.

- Ne craignez-vous pas, monsieur le président, que l'opinion publique en France n’interprète mal ce brusque départ?

Avant de répondre, le président du Conseil interrogea son secré­taire particulier:

- Quelles sont les disponibilités de la caisse des fonds secrets?

- Cinq millions, monsieur le Président...

- Vous entendez, monsieur ! Cinq millions! Avec ça, il n'y a pas d’opinion publique. Et sachez ceci: la presse française n'est pas chère... Je suis placé pour le savoir[47]. C'est dans la presse, section des affaires étrangères, que j'ai commencé ma carrière... Décidément, messieurs, nous pouvons filer. Nous désarmerons une autre fois. Allons nous occuper de Clochemerle.

Ainsi échoua, en 1925, la conférence du désarmement.

Etude du texte

I. Apprenez le vocabulaire

se mettre en relation avec qn – связываться с кем-либо

à son tour – в свою очередь

urgence (f) – срочность

urgent – срочный

d’urgence – срочно

état d’urgence – чрезвычайное положение

interim (m)- временное исполнение обязанностей

par interim- временно исполняющий обязанности

ministre des Affaires étrangères – министр иностранных

дел

séjourner – находиться, посещать

conférence (f) du désarmement – конференция по

разоружению

désarmer – разоружаться

armement (m) – вооружение

s’armer jusqu’aux dents – вооружаться до зубов

concilier – примирять, согласовывать

disponibilité(f) – незанятость, запас

disponibilités (f,pl) – свободные средства, резервы,

наличность

disponible – свободный, резервный, вакантный

globe (m) – земной шар

prospère – процветающий

prospérité (f) – процветание

égaler qn en qch – сравниться с кем-либо в чем-либо

torpiller qch– подрывать, срывать

décidément – определенно

II. Révision grammaticale

A. Mettez le mot « tout » à la forme correcte. Précisez dans chacun des cas s’il s’agit d’un pronom ou d’un adjectif. Traduisez les phrases.

1)__________ les nations, grandes et petites, étaient d'accord pour désarmer.

2)l'Europe où ________ va mal ne peut évidemment se mêler des affaires de l'Amérique, où ________ va bien...

3)Voilà le point de départ de ________ désarmement.

4)Il y aurait peut être moyen de ________ arranger.

5)Renvoyez ________ ces macaques dans leurs pays !

B. Comblez les lacunes par les prépositions qui conviennent.

1) Toutes les nations étaient d'accord ____ désarmer. 2) Il s’agissait ____ concilier les points de vue différents. 3) Nous sommes dans la nécessité ____ nous mêler ____ affaires de l'Europe. 4) Nous sommes prêts ____ désarmer. 5) Dès que nous aurons égalé ____ puissance la France que nous égalons ____ population, nous commencerons _____ désarmer. 6) La Suisse est un pays appelé ____ ne jamais se battre. 7) Puis le ministre se tourna ____ ses collaborateurs. 8) Allons nous occuper ____ Clochemerle.

III. Traduisez du russe

1.Временно исполняющий обязанности министра находился в этот момент в Париже.

2.Теперь оставалось лишь согласовать точки зрения.

3.Америка, как самая процветающая страна в мире, считала возможным вмешиваться в дела Европы.

4.Если мы позволим этому государству вооружиться до зубов, то это станет ужасным бедствием для всего человечества.

5.Мы уже сравнились с Францией по числу населения.

6.Премьер министр принял решение сорвать конференцию. Он не боялся общественного мнения, поскольку общественное мнение создается прессой, а прессу легко подкупить.

IV. Questions et devoirs sur le texte

1)Comment les nouvelles dramatiques de Clochemerle parvinrent-elles jusqu’aux journaux de Paris?

2)Pourquoi Alexis Luvelat se trouva-t-il le principal responsable de la situation?

3)Exposez et commentez la position de chacun des Etats présents à la Conférence.

4)Comment le président du Conseil apprit-il la nouvelle ?

5)Pourquoi décida-t-il de rentrer d’urgence à Paris? Pourquoi accorda-t-il aux événement de Clochemerle plus d’importance qu’à la conférence internationale?

6)Pourquoi le président n’accepta-t-il pas de charger son ministre de présenter le plan français?

7) Commentez les phrases suivantes :

a) Bref, toutes les nations tombaient d'accord sur une formule, qui se résumais d'un mot: " Désarmez"...

b) La France, c’est moi ! s’écria le président.

c) Cinq millions ! Avec ça, il n’y a pas d’opinion publique.

8) Réfléchissez aux paroles de Gabriel Chevallier : « La destinée des nations tient à peu de chose. On en a ici un nouvel exemple. » Commentez cette phrase. Comment, dans cette optique, pouvez-vous expliquer le titre du texte?


Révision générale

I. Remettez les événements de l’histoire dans leur ordre logique.

1) Visite de la baronne chez l’archevêque de Lyon

2) Arrivée de Bourdillat à Clochemerle

3) Conversation entre le maire et Tafardel sur la grande place de Clochemerle

4)Visite du chanoine Trude chez le ministre de l’intérieur

5)Inauguration de la vespasienne

6)Visite de Bourdillat chez Alexis Luvelat

7)Départ de la délégation française de la conférence internationale

Racontez l’histoire en bref d’après le plan que vous avez obtenu.

II. A qui appartiennent les paroles citées:

1)- C'est une fripouille, une sale fripouille, ce Focart! Il cherche à me déboulonner par tous les moyens, pour faire son chemin.

2)- Il y a l’Académie Française. On ne pense pas assez à l’Académie, à son rôle de contrepoids dans les décisions de certains hommes politiques ambitieux.

3)- Quant aux vers, dit-il, je ne connais bien que les vers de terre.

4)- Eh bien, puisque vous avez une idée ce n’est pas la peine de chercher davantage !

5)- Vous plaisantez, mon cher Bourdillat! Vous, un de nos vieux républicains, un des piliers du parti, me déranger! Vous ne pouvez que me rendre service par vos conseils.