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Курс французского языка 2 том Г. Може; (стр. 12 из 50)

«Eh bien, qu'en dites-vous, cousin Renard? —- Je ne voudrais pas
vous froisser, mais cela ne peut se comparer. Quand Chanteclin
chantait, son cri portait à deux lieues au moins. Tous les autres coqs
s'arrêtaient de chanter, et l'admiraient et le jalousaient. Non! vraiment,
cousin, vous êtes loin de l'égaler. Cela vous serait si facile, cependant.

— Vous croyez qu'il fermait les yeux?

— J'en suis sûr. D'ailleurs, voyons, pourquoi mentirais-je?

— Attendez, attendez, cria Chantecler, vaincu par l'orgueil. Je vais
essayer et vous jugerez».

Il ferma les yeux, ouvrant un large bec: Renard, qui bouillait
d'impatience et se retenait à grand-peine, attrapa par l'aile le pauvre
chanteur et l'emporta en courant.

Aussitôt, valets, servantes, tous armés de pelles, de pioches, se
lancèrent à la poursuite du voleur. Mais bien malin qui attrapera jamais4
Renard à la course.

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Le pauvre Chantecler, tout meurtri, se plaignait en son langage, par
mots entrecoupés: «Ah! méchant traître! qui peut avoir confiance en ta
langue dorée?»

A ce moment, plus que jamais, on entendait les cris des pour-
suivants:

«A mort, à mort!»

«Eh bien, dit Chantecler à Renard, crie quelque chose à ces gens-là.
Ils sont cruels envers les miens5 et je voudrais me venger d'eux. Tiens,
par exemple, dis-leur: «Pendant que vous me poursuivez, mon ami le
loup mange vos provisions. A une prochaine fois, bonnes gens!»6

Renard trouvait toujours un malin plaisir à se moquer de ses
ennemis. Oubliant toute prudence, content de jouer un bon tour, il
ouvrit sa gueule toute grande et cria ce que lui soufflait Chantecler.

Aussitôt le coq s'échappa et alla se poser sur une branche, hors de
portée de Renard.

Et pendant que Renard rentrait tristement à Maupertuis, Chantecler
faisait un retour triomphal au poulailler.

Le roman de Renard.

Примечания:

1. Ne trouvant plus aucun moyen de se procurer de la nourriture. — Quand on
a dépensé tout son argent, on est à bout de ressources.—Quand on a couru trop
longtemps, on est à bout de souffle.

2. Будь, чтобудет! «Qu'il arrive (subjonctif) ce qui pourra arriver!» vieux dicton.

3. Emploi intransitif de porter = atteindre. Ce fusi! de chasse porte à trois cents
mètres; mais le gibier est très loin, il est hors de portée.

4. Но Лис был слишком хитер, чтобы его кто-нибудь мог догнать.

5. К моей семье, к моим сородичам.

6. On dit: de bonnes gens, de méchantes gens, mais des gens méchants. (On ne dit
pas: des gens bons!)

RENARD ET LES PÊCHEURS D'ANGUILLES

C'était au temps de l'hiver: Renard était dans son logis, fort pauvre
de provisions. Il sortit pour chercher fortune et il s'assit le long d'une
route près d'une haie, tendant le cou de tous côtés, espérant quelque
aubaine. Il fut très joyeux de voir s'avancer une charrette1 conduite par
deux marchands qui venaient de la mer et rapportaient des poissons. La

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bise avait soufflé toute la semaine, et ils avaient leurs paniers remplis de
harengs frais et d'autres poissons de mer grands et petits, et aussi
d'anguilles2 qu'ils avaient achetées en passant par les villages.

Renard les voyant, s'éloigna par des chemins détournés, et, loin
devant eux, se coucha au milieu de la route, après s'être bien roulé dans
la terre fraîche d'une prairie. Il s'était donné l'air3 d'un mort, les yeux
clos, les dents serrées, retenant son haleine.

Le premier des marchands qui le remarqua dit à son compagnon:

«Voilà un chien ou un renard!

— C'est un renard, cria l'autre; descends vite: prends-le; gare qu'il ne
t'échappe!»

Tous deux s'élancent et arrivent à Renard, qui, étendu sur le dos, ne
bouge pas. ils le retournent de tous côtés. «Il vaut bien trois sous, dit
l'un.— Bah! dit l'autre, il en vaut au moins quatre: vois comme la gorge
est belle et blanche. Mettons-le sur notre charrette».

Et ils continuent leur route en se réjouissant de la trouvaille: «Ce
soir, à la maison, disaient-ils, nous l'écorcherons».

Ainsi parlaient-ils; mais Renard ne faisait qu'en rire. On l'avait jeté
sur le ventre, par-dessus les paniers. Tout doucement il en tira bien '
trente harengs, qu'il mangea de grand appétit, sans demander sel ni
sauce. Puis il fourra son museau dans le panier d'à côté, et en tira trois
colliers4 d'anguilles. Il y passa sa tête et son cou et les fît glisser sur son
dos. Il s'agenouilla pour bien choisir son moment, s'avança un peu, et
enfin se lança au milieu de la route, portant son butin à son cou. Une
fois en bas, il cria aux marchands: «Dieu vous garde5! J'emporte un peu
d'anguilles, et je vous laisse le reste».

Les marchands furent bien ébahis: «Le renard!» s'écrièrent-ils. Ils
regardèrent derrière eux: il était trop tard! Ils descendirent pour l'attraper,
mais Renard ne les avait pas attendus et il eut le temps de s'enfuir au loin.

Le roman de Renard.

Примечания

1.Тележка, двуколкаLa charrette est une petite voiture a deux roues, comme
la carriole; le chariot a quatre roues. '

2. Угрей.

3. Притворился мертвым.

4. Les anguilles, dont la tKte est enfiltie dans une corde, forment un collier.

5. Ici le verbe est au subjonctif; c'est un souhait.

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PAGE D'ÉCRITURE

Deux et deux quatre
quatre et quatre huit
huit et huit font seize.
Répétez! dit le maître.
Deux et deux quatre
quatre et quatre huit
huit et huit font seize.
Mais voilà l'oiseau-lyre1
qui passe dans le ciel
l'enfant le voit
l'enfant l'entend
l'enfant l'appelle:

auve-moi

joue2 avec moi oiseau!

Alors, l'oiseau descend

et joue avec l'enfant

Deux et deux quatre...

Répétez! dit le maître

et l'enfant joue

'oiseau joue avec lui...

Quatre et quatre huit

huit et huit font seize

et seize et seize qu'est-ce

qu'ils font?

Ils ne font rien seize et seize

et surtout pas trente-deux


de toute façon

et ils s'en vont.

Et l'enfant a caché l'oiseau

dans son pupitre

et tous les enfants

entendent sa chanson

et tous les enfants

entendent la musique

et huit et huit à leur tour s'en vont

et quatre et quatre et deux et deux

à leur tour fichent le camp3

t un et un ne font ni une ni deux4

un et un s'en vont également.

t l'oiseau-lyre joue

et l'enfant chante

et le professeur crie:

Quand vous aurez fini de faire le pitres!

ais tous les autres enfants

écoutent la musique

et les murs de la classe

s'écroulent tranquillement.

et les vitres redeviennent sable

l'encre redevient eau

les pupitres redeviennent arbres

la craie redevient falaise

le porte-plume redevient oiseau6.

J. PRÉVERT, Paroles. (Gallimard.)


VICTOR HUGO À L'ÉCOLE

[Les petits Hugo] n'avaient pas, surtout Victor, l'âge du collège; [leur
mère les envoya d'abord à une école de la rue Saint-Jacques où un brave
homme1 et une brave femme enseignaient aux fils d'ouvriers la lecture,
l'écriture et un peu d'arithmétique. Le père et la mère Larivière, comme
les appelaient les écoliers, méritaient cette appellation par la paternité et
la maternité de leur enseignement. Ça se passait en famille2. La femme
ne se gênait pas, la classe commencée3, pour apporter à son mari une
tasse de café au lait, pour lui prendre des mains le devoir qu'il était en
train de dicter, et pour dicter à sa place pendant qu'il déjeunait.

Quand on voulut apprendre à lire à Victor, il se trouva4 qu'il le
savait. Il avait appris5 tout seul, rien qu'à regarder6 les lettres. L'écriture
alla vite, l'orthographe aussi, et la «mère Larivière» s'est vantée souvent
d'un Évangile qu'elle lui avait dicté dans le premier semestre et où il
n'avait fait qu'une seule faute, bœuf avec un e7 .

VICTOR HUGO, raconté par un témoin de sa vie.
Примечания:

1.Attention à la place de l'adjectif brave. Un brave homme = добрый, славный
человек; un homme brave = храбрый, энергичный человек.

2. Как между членами одной семьи.

3. Quand la classe était commencée.

4. On constata.

5.Attention aux deux sens du verbe apprendre: Le maître apprend à lire =
il enseigne la lecture. — L'élève apprend à lire = il reçoit l'enseignement du maître.

6. Seulement en regardant.

7. Un e au lieu de œ.


Примечания:

1.Птица-лира.

2. Jouer (1-er groupe). L'enfant aime le jeu: il est joueur.

3. Сбежать, спастись, смыться (просторечн.).

4. «Une! deux! Une! deux» dit l'officier qui fait marcher ses soldats au pas. —
«Une! deux! trois!» comptent les enfants avant de commencer une course, pour partir
tous ensemble au même moment. — «Ne faire ni une ni deux», c'est agir vite, sans
prévenir, sans donner de signal.

5. Паясничать, кривляться.

6. Allusion à la plume d'oie, dont on se servait jadis pour écrire.

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УРОК 18

ГРАММАТИКА_____________________________

/ — Простые относительные местоимения
(Pronoms relatifs simples) неизменяемые формы:

Подлежащее qui Écoute ton professeur qui parle,
(écoute les professeurs QUI parlent.)
Прямое
дополнение
que Prends le livre que je te donne.
Косвенное
дополнение
(с предлогом)
à qui
par qui
avec qui
Voici le professeur à qui j'ai parlé.
Voilà le professeur par qui tu seras interrogé
Tu connais le professeur avec qui je travaille.

Антецедент

1.Так называется существительное (или местоимение), которое заме-
щается относительным местоимением: ...le professeur_qui...

2.В пословицах антецедент часто опускается и лишь подразумевается:
Qui a bu boira (= L'homme qui a bu...)

3.Нельзя употреблять следующие формы: A QUI, DE QUI, PAR QUI,
и т. д. (с предлогом), если антецедентом являются существительные, обо-
значающие животных или предметы (см. II).

//— Сложные относительные местоимения
(Pronoms relatifs composés) изменяемые формы:

Подлежащее

и прямое
дополнение

lequel, laquelle, lesquels, lesquelles } редко
м. род, ж. род, м. род, ж. род, употребляютсяед. число ед.число мн.число мн. число
Косвенное
дополнение
(с предлогом)
{(à) auquel à laquelle Антецедентом
auxquels auxquelles является
{(de) duquel de laquelle одушевленный
desquels desquelles или
{(par и par lequel par laquelle неодушевлен-
par lesquels par lesquelles ный предмет

Например: Voici le professeur auquel (или à qui) j'ai parlé.Voici l'itinéraire
auquel je pense.

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LA BOURGOGNE ET LES BOURGUIGNONS

«La Bourgogne, ou le bourgogne?

— Ne confondons pas!1 La Bourgogne, c'est une large vallée dans
laquelle, à travers les champs et les prés (m.), coule la Saône2 au
cours lent et tranquille; ce sont des coteaux plantés de vignes, que
cultivent des paysans robustes, hauts en couleur3, au parler sonore;
des sanctuaires réputés, Vézelay, par exemple, où les pèlerins4
accourent chaque année; une terre sur laquelle se mêlent étroitement
le goût des choses de l'esprit (m.)5 et l'amour de la vie matérielle; la
terre qui vit naître Bossuet, le grand orateur religieux du XVII-e
siècle, le poète Lamartine, et tant d'hommes illustres.

— Que de choses et d'hommes à la fois, mon Dieu!

— Hé oui! Cette province est riche et variée comme son vin, le
fameux bourgogne (avec un petit b!).

— Comment appelez-vous donc les diverses sortes d'un même vin?
Je connais ce mot, je l'ai sur le bout de la langue6.

— Vous voulez dire les différents crus. Il y en a des dizaines7. Et les
Bourguignons sont très fiers de leurs vins. Ce sont de fins
connaisseurs8, allez9 II faut les voir, dans les ventes annuelles, goûter
les vins. Il faut voir l'air sérieux avec lequel ils agitent doucement leur
petit gobelet d'argent, le passent longuement sous leur nez pour sentir le
parfum, le portent à leurs lèvres et boivent enfin.

— C'est de la gourmandise? —Non; c'est presque (pardonnez-moi!)
de la piété!»

Примечания:

1. Ne nous trompons pas! Ces deux expressions n'ont pas le même sens!

2. Prononcer sône.

3. Краснощекие, румяные.

4. Пилигримы, паломники.

5. Устремленность к духовному.

6. Оно у меня вертится на языке.

7.Une dizaine, une douzaine, une quinzaine, une vingtaine, une trentaine,
une quarantaine, une cinquantaine, une soixantaine, une centaine, un millier.