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Курс французского языка 2 том Г. Може; (стр. 32 из 50)

II) Найдите в тексте количественные наречия.

III)(а) Дополните предложения наречиями: beaucoup, beaucoup de или très:
Je travaille. — J'ai travaillé. — J'ai du travail. — Je suis tr... occupé à travailler. Je
travaille
souvent. — J'ai b... admiré ce volcan. Ce volcan est ancien. — J'ai vu
des volcans. — Les volcans sont tr... intéressants. — Les volcans m'intéressent. — Je
suis tr... intéressé par les volcans. Les volcans ont de l'intérêt à mes yeux. (Les
adverbes doivent se rapporter aux mots en caractères droits). — (б) Поставьтеполучившиесяпредложениявотрицательнуюформу.


IV)(а) Дополнитепредложениянаречиями: assez илиassez de: II fait chaud.
Nous avons de la pluie. Le temps est pluvieux. Je travaille. J'ai travaillé.
J'ai du travail. Je suis occupé. — // y a de la neige sur les montagnes. On voit des
nuages dans le ciel. — // est tombé des averses. — (б) Поставьтеполучившиеся
предложениявотрицательнуюформу.

V)(а) Перепишите предложения из упр. IV, дополнив их наречием trop или
trop de: (б) Поставьте получившиеся предложения в отрицательную форму.

Выполните аналогичное задание с bien, bien du, bien de la, bien des.

VI)(a) Дополните следующие предложения наречиями autant, autant de или
aussi, добавляя в конце каждого предложения: qu'hier: // pleut. La pluie est
forte II y a de la pluie. Nous sommes mouillés (participe à valeur d'adjectif).
Nous avons couru. Nous courons. Nous courons vite. Nous sommes
fatigués. Tu parles. Tu parles lentement. Tu es bavard. Tu poses des
questions.

(б) Поставьте получившиеся предложения в отрицательную форму.

VII)Перепишите предложения из упр. VI, дополнив их наречиями tant или
tant de или si; опустите сравнение qu'hier. В конце каждого предложения
поставьте восклицательный знак.


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ТЕКСТЫ ДЛЯ ЧТЕНИЯ: УРОКИ 42 46

IL Y A CINQUANTE ANS...

(Le docteur Pasquier vient d'acheter sa première automobile: il va

faire une promenade avec son fils et un ami de celui-ci.)

Nous ouvrîmes la remise. On y voyait une mécanique' extraordinaire
que nous considérâmes aussitôt avec respect et curiosité. La dernière
fantaisie, la dernière folie de mon père.

«Jeunes gens, aidez-moi», dit-il, en ôtant sa jaquette.

Tirée, poussée, la voiture «sans chevaux» vint au grand jour (...).

«Ne vous installez pas tout de suite, fit mon père:

II faut soigner la mécanique».

Il prit une burette, une loque, un bidon de benzine et commença de
tourner autour de la voiture en nous donnant maintes explications.

«C'est une voiture à pétrole, disait-il, avec un moteur Daimler, le vrai
moteur du progrès. Ce n'est pas le tout dernier modèle, sans doute. On
fait, aujourd'hui, des voitures plus élégantes. Je ne m'y fierais pas: la
mécanique est sacrifiée au luxe. Avant tout, la sécurité. Tenez, regardez,
jeunes gens, comment se fait la mise en marché. Simplicité parfaite: je
dévisse le robinet, je tourne le commutateur, et, maintenant, j'empoigne
le volant de départ».

Il avait ouvert la cage du moteur. On apercevait confusément toute
une triperie métallique et, surtout, un lourd volant de fonte placé dans le
sens des roues et que mon père saisit à pleine main. Il retint son haleine
et fit un geste énergique pour imprimer au volant un mouvement de
rotation. La machine renifla longuement, éternua, puis lâcha quelque
chose comme un aboiement.

«N'ayez pas peur, dit mon père, ce genre de moteur s'appelle, en
propres termes, moteur à explosion. S'il pète, c'est qu'il va marcher.

—Oh! déclarâmes-nous dignement, nous n'avons pas du tout peur.
C'est même assez intéressant».

Une dizaine de fois, mon père lança le volant sans résultat. Le
moteur toussait, râlait, renâclait2 sans se décider. Et, soudain, il partit:
«Тар, tap, tap» et la voiture se mit à trembler tout entière, avec un bruit
de fusillade. Mon père, toujours souriant, remettait sa jaquette, son
haut-de-forme, ses gants jaunes. Il dit:

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«Laurent, tu monteras derrière. On va placer le coussin. Ton ami se
mettra près de moi (...).»

Mon père, bien droit, la main gauche sur la hanche, semblait
parfaitement maître de cette force tempétueuse. Comme nous arrivions
sur la place de l'église, il souleva son couvre-chef et salua plusieurs
personnes d'une façon fort élégante.

«Je ne suis pas vindicatif», dit-il — et cela nous fit sourire, car il
était passablement vindicatif — «mais je voudrais rencontrer cet
imbécile de Blottier pour lui montrer, confraternellement3, qu'au point
de vue des idées, je suis plus jeune que lui».

A cet instant précis, et sans aucune raison sensible, comme un cheval
qui prend peur à la vue d'une brouette, notre voiture fit un écart à droite
et monta sur le trottoir. Elle y roula quelques mètres et vint donner du
museau dans la boutique du pharmacien.

«Ma manette de direction est un peu trop délicate, fit mon père, mais
ça n'a pas d'importance, car je voulais, justement, passer chez le
pharmacien. Tirez la voiture avec soin, mes garçons, et replacez-la sur
la chaussée».

Nous fîmes de notre mieux pour exécuter cet ordre. Une petite foule
de badauds s'était rassemblée pendant ce temps et quand mon père, de
retour, remit la machine en route, nous dûmes prier les curieux de nous
livrer passage.

La course reprit. Il faisait une douce et molle matinée d'automne. De
grands nuages semblaient chercher dans la campagne le point
convenable pour lâcher une averse indolente. Mon père dit:

«S'il pleut, Justin, tu ouvriras le parapluie qui est dans l'étui d'osier,
à ta gauche».

A ce moment, la pluie tomba. Justin, déployant le parapluie, se mit
en mesure de protéger mon père et le chapeau de soie de mon père.
Nous avions quitté les maisons. Une grande plaine fraîchement labourée
se montrait sur notre droite (...). Le sol dévalait vers un hameau dont on
apercevait les maisons et les vergers. La voiture avançait en égrenant un
joli chapelet de détonations qui s'amortissaient dans l'étendue. Parfois,
quelque détonation manquait à l'appel4 ou bien faisait long feu5. Mon
père souriait avec un sang-froid que, dans le fond de mon cœur, je
jugeais remarquable. Il disait:

«Cette voiture peut faire dix-huit et même vingt ou vingt-deux
kilomètres à l'heure. Mais je ne la connais pas encore assez pour lui

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demander le maximum. Ah! le pavé est mouillé. Moteur admirable, je
vous l'ai dit. Le frein, malheureusement, ne m'inspire pas la même
confiance».

Nous venions de nous engager dans la partie la plus déclive6 de la
côte. La voiture sentait la pente et bondissait de bosse en trou. Mon père
saisit le frein dans sa main droite et murmura:

«II serait préférable de ne pas prendre le mors aux dents».

Nous avions cessé toute conversation, tels des expérimentateurs au
moment critique de l'épreuve. De toutes mes forces, je m'agrippais aux
poignées (...). Mon père murmura, d'une voix calme:

«Nous dépassons peut-être le vingt-quatre ou le vingt-cinq à l'heure.
Sentez-vous le vent de la course?»

Puis il ne dit plus rien et je pense que nous fûmes tous saisis d'une
légère angoisse. Nous arrivions au tournant de la route. Devant nous se
présentaient un petit fossé, un talus modeste, quelques pieds carrés de
chaume, enfin le mur d'une propriété derrière lequel jaunissaient des
touffes d'acacia.

J'entrevis tout cela dans une sorte d'illumination. Mon père
prononça, la voix blanche: «Je tourne la manette à droite, puisqu'il faut
aller à gauche». J'entendis cette phrase raisonnable, froidement méca-
nique et, soudain, la voiture, au lieu de virer vers la gauche, se dirigea
vers la droite, piqua dans le petit fossé, monta sur le talus, s'allégea,
d'un coup de rein, de ses trois passagers et fonça vers la muraille.

Malgré la brutalité du choc, nous nous relevâmes tous trois aussitôt.
Je vis mon père courir après son haut de forme, le ramasser, en lisser le
poil d'un geste du coude et se tourner vers nous, souriant.

«C'est, dit-il, le phénomène du dérapage».

G. DUHAMEL, de l'Académie française, Vue de la Terre Promise
Примечания'

1. La mécanique d'un moteur, ce sont les engrenages, les ressorts, les tiges qui
composent ce moteur et le font marcher.

2. L'homme enrhumé tousse; le mourant râle; une personne en colère renâcle en
aspirant fortement l'air par le nez.

3. Как коллега, по-товарищески: Блоттье тоже врач.

4. Отсутствовал на поверке (из армейской фразеологии).

5. Давалосечку. Dans un autre sens, on dit: il est malade, il ne fera pas long feu:
онболенидолгонепротянет.

6. Самую пологую, самую покатую.

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UN CONDAMNÉ ENCOMBRANT

(A Monaco, un mari a tué sa femme. Il est condamné à mort. Mais
les instruments pour l'exécution manquent à Monaco.)

On délibéra1 longtemps sans découvrir aucun moyen pratique.

Enfin le premier président proposa de commuer2 la peine de mort en
celle de prison perpétuelle, et la mesure3 fut adoptée. Mais on ne
possédait pas de prison. Il fallut en installer une, et un geôlier fut
nommé, qui prit livraison du prisonnier.

Pendant six mois tout alla bien. Le captif dormait tout le jour sur une
paillasse dans son réduit, et le gardien en faisait autant sur une chaise,
devant la porte, en regardant passer les voyageurs. Mais le prince est
économe, c'est là son moindre défaut, et il se fait rendre compte des plus
petites dépenses accomplies dans son État (la liste n'en est pas longue).
On lui remit donc la note des frais relatifs (...) à l'entretien de la prison,
du prisonnier et du veilleur. Le traitement de ce dernier grevait
lourdement le budget du souverain. Il fit d'abord la grimace; mais,
quand il songea que cela pouvait durer toujours (le condamné était
jeune), il prévint son ministre de la Justice d'avoir à prendre des
mesures4 pour supprimer cette dépense. Le ministre consulta le prési-
dent du tribunal, et tous deux convinrent qu'on supprimerait la charge
de geôlier. Le prisonnier, invité à se garder seul, ne pouvait manquer de
s'évader, ce qui résoudrait5 la question à la satisfaction de tous.

Le geôlier fut donc rendu à sa famille, et un aide de cuisine du palais
resta chargé simplement de porter, matin et soir, la nourriture du
coupable. Mais celui-ci ne fit aucune tentative pour reconquérir sa
liberté. Or, un jour, comme on avait négligé de lui fournir ses aliments,
on le vit arriver tranquillement pour les réclamer; et il prit dès lors
l'habitude, afin d'éviter une course au cuisinier, de venir aux heures des
repas manger au palais avec les gens de service, dont il devint l'ami.
Après le déjeuner, il allait faire un tour jusqu'à Monte-Carlo. Il entrait
parfois au Casino risquer cinq francs sur le tapis vert.

Quand il avait gagné, il s'offrait un bon dîner dans un hôtel en
renom, puis il revenait dans sa prison, dont il fermait avec soin la porte
au-dedans. Il ne découcha6 pas une seule fois. La situation devenait
difficile, non pour le condamné, mais pour les juges. La Cour se réunit
de nouveau, et il fut décidé qu'on inviterait le criminel à sortir des États
de Monaco. Lorsqu'on lui signifia cet arrêt, il répondit simplement:

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«Je vous trouve plaisants. Eh bien! qu'est-ce que je deviendrai, moi? Je
n'ai plus de moyen d'existence. Je n'ai plus de famille. Que voutez-vous
que je fasse? J'étais condamné à mort. Vous ne m'avez pas exécuté. Je
n'ai rien dit7. Je suis ensuite condamné à la prison perpétuelle et remis
aux mains d'un geôlier. Vous m'avez enlevé mon gardien. Je n'ai rien dit
encore. Aujourd'hui vous voulez me chasser du pays. Ah! mais non. Je
suis prisonnier, votre prisonnier, jugé et condamné par vous.
J'accomplis ma peine fidèlement, je reste ici». La Cour suprême fut
atterrée8. Le prince eut une colère terrible et ordonna de prendre des
mesures. On se remit à délibérer. Alors, il fut décidé qu'on offrirait au
coupable une pension de six cents francs pour aller vivre à l'étranger. Il
accepta. Il a loué un petit enclos, à cinq minutes de l'État de son ancien
souverain, et il vit heureux sur sa terre, cultivant quelques légumes et
méprisant les potentats9.

Guy de MAUPASSANT, Sur l'eau.
Примечания:

1. Дискутировали, совещались.

2. = заменить. Ce verbe s'emploie seulement dans la langue des tribunaux.

3. Эта мера (наказания).

4. Принять меры.

5 Verbe résoudre = разрешить, найти решение. --Au passé composé: j'ai résolu
de faire... = j'ai décidé de faire. — Au passé simple: je résolus de.